La Faune & la Flore

Le Plancton

Le plancton est la base de l’alimentation de tous les alevins et de certains poissons adultes. Le mot plancton vient du grec plagkton qui veut dire errant. En effet, le plancton est composé d’organismes vivants, le plus souvent microscopiques, qui flottent au gré des courants. Il existe le plancton animal (zooplancton) et le plancton végétal (phytoplancton).

Le plancton végétal

Le phytoplancton est principalement formé d’algues unicellulaires (formé d’une seule cellule), de l’ordre du dixième de millimètres. Ces algues peuvent être isolées, former des colonies ou des filaments plus ou moins longs. Le plancton végétal assure l’oxygénation de l’eau en rejettant de l’oxygène, comme tous les végétaux chlorophylliens. Il vit sur une vingtaine de mètres sous la surface, car il est tributaire de la présence de lumière (son énergie pour fabriquer sa matière organique). Il est à la base des chaînes alimentaires, il sert de nourriture au plancton animal.

Un grand nombre de groupes et d’espèces ont été répertoriés dans le Lac d’Annecy, seuls quelques exemples seront décrits.

Les diatomées sont les représentants essentiels du phytoplancton annécien. Ils sont jaunes ou bruns et de forme géométrique unique en leurs genres, car leur paroi est formée de deux parties parfaitement emboîtées comme une boîte et son couvercle. Cette paroi appelée aussi coque, est semblable au verre et constituée de silice, ce qui la rend très rigide. De plus, elle est ornementée de pores permettant les échanges entre la cellule et son environnement . Exemples Navicula monilifera et Fragilaria crotonensis.

Diatomée
Navicula monilifera
(MEB)*

Les dynophycées vivent pour la plupart isolée. Ils possèdent deux flagelles perpendiculaires dont le mouvement produit un tourbillon. chaque espèce a une forme caractéristique renforcée par une membrane cellulosique rigide, formée de plaques polygonales réunies par des sutures. Exemples : Ceratium hirundinella.

DynoCératium hirundinella (x 30) Fragilaria crotensis(x 30)**

Les cyanophycées ou cyanobactéries possèdent un pigment particulier, leur donnant une couleur typique allant du bleu au brun grisâtre. La plupart sont réunies en colonie (Microcystis) ou en filament (Anabaena), pouvant parfois se grouper en faisceaux volumineux facilement visibles à l’oeil nu (Aphanizomenon).

cyanobacterieAnabaena*

Les Chrysophycées sont appelées aussi Algues dorées car elle sont de couleur brun-jaune. Elle possèdent deux flagelles et pour la plupart vivent en colonies (un individu mesure à peu près 50 micromètres). Quand l’eau s’assèche ou gèle, elles survivent en se transformant en une forme résistante appelée kyste, ce qui leur permet d’attendre des conditions favorables.

alguedoreDinobryon*

Le plancton animal

Le zooplancton est la principale nourriture des alevins et des corégones. Il est composé de rotifères, de crustacés, de larves d’insectes et de mollusques.

Les plus petits comme les rotifères mesurent 1/5 de millimètres. Ils ont une organisation pluricellulaire véritable et possèdent un tube digestif complet ainsi que des organes spécialisés. Le terme de rotifère (du latin rota « roue ») fait référence à la couronne de cils qui entoure la bouche et y fait entrer l’eau dans un mouvement de tourbillon, apportant des micro organismes dont il se nourrit (algues, détritus organiques).

rotifere1Kellicotia longispina, rotifere2Keratella cochlearis (x 60)**

Les crustacés les plus connus appartenants au zooplancton sont la daphnie (cladocère) et le cyclops (copépode). La daphnie ne mesure en générale pas plus de 1 mm. Elle se maintient en suspension dans l’eau grâce au mouvement de ses antennes. Elle se nourrit d’algues et de détritus organiques qu’elle receuille en filtrant l’eau à l’aide de ses pattes recouvertes de soies. Le cyclops, plus grand, mesure de 1 à 3 mm. Son nom provient du fait qu’il n’ait qu’un oeil. Il est muni d’antennes très développées lui permettant de se déplacer en sautillant et le mâle les utilise aussi pour maintenir la femelle pendant l’accouplement. La femelle porte ses oeufs dans deux sacs fixés à son abdomen. Le cyclops est carnivore et dévore ses congénères de taille inférieures.

Le mode de reproduction des rotifères et pour la plupart du temps de ces crustacés est étrange. En effet les femelles sont capables de donner naissance à des petits à partir d’oeufs non fécondés (la parthénogenèse). Ceci permet une prolifération très importante qui permet de palier à la forte prédation sur ces espèces.

daphnieDaphnie sp. (x30)**

 

cyclopscyclops2

Les mollusques du zooplancton sont représentés par les larves de la moule Dreissena. Ce sont des larves véligères, c’est à dire pourvu d’un voile leur permettant de se déplacer. La larve mesure quelques millimètres.
larvemollarve de mollusque

Les grandes espèces du zooplancton.

Il existe dans le plancton annécien 5 espèces zooplanctoniques dont la taille avoisine ou dépasse 1 cm.

Ce sont des cladocères :

  • Leptodora kindtii : 1,4 cm (1)
  • Bythotrephes longimanus : 1,2 cm (2)
  • Polyphemus pediculus : 0,9 cm (4)

 

Des larves aquatiques d’un moustique non piqueur :

  • Chaoborus flavicans : 1,3 cm (5)

 

Et la méduse d’eau douce :

  • Craspedacusta sowerbyi : 1,7 cm (3).

leptodorabythotrephesmedusepolyphemuschaoborus

Sources des photos : * Biologie Campbell; ** Guide du patrimoine naturel n°6.

Au Fond du Lac d’Annecy

La zone de 20 à 40 mètres est très peuplée alors que, au fond du lac, vivent à peu près 6,5 % des poissons. Le plus connu est bien sur l’Omble chevalier. Mais on y trouve aussi la Lotte qui se loge dans les anfractuosités des rochers (Roselet, falaise du Roc de Chère ou du Boubioz). Un grand nombre d’animaux vivent aussi posé sur le fond ou sur la côte (benne). ils mangent les êtres morts qui tombent au fond : ce sont des détritivores. Ils sont de véritables et indispensables nettoyeurs, assurant ainsi l’épuration du Lac.

Les Crustacés…

Les Écrevisses

L’écrevisse indigène, l’Écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus) a quasiment disparue et c’est l’Écrevisse américaine(Orconectes limosus) beaucoup plus résistante aux maladies et à la pollution qui c’est installée dans le Lac. Elle aurait été introduite en 1965 à la faveur d’une échappée d’un vivier hôtelier de Talloires. Elle est appréciée en gastronomie (gratin de queues et bisque) mais elle est du genre dévastatrice et fait des ravages dans la ponte des poissons. En activité de jour comme de nuit, elle se nourrit aussi de détritus sédimentés et s’attaque également aux grosses grosses pièces vivantes ou mortes qu’elle rencontre sur son chemin. Il existe une autre écrevisse, l’Écrevisse californienne appelée aussi Écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) qui s’est implantée de la même façon que l’américaine. Elle est reconaissable par la présence d’une tache blanche ou parfois bleu-vert à la commissure des pinces.

ecrevisse

Le Gammare

Le Gammare (Gammarus lacustris) est un petit crustacé de 10 à 20 mm avec un corps aplati latéralement. Certaines de ces paires de pattes sont spécialisées dans la nage et d’autres pour le saut. Il n’a pas de carapace et les yeux sessiles. Il vit entre les cailloux et les pierres. Il se nourrit de plantes en décomposition, d’animaux morts et peut s’attaquer à des bestioles vivantes. La femelle possède une poche incubatrice sous le thorax qui protège ces oeufs puis ces petits qui y restent un certain temps.

gammare

Les Mollusques…

Les Moules

Il existe trois sortes de moules dans le Lac d’Annecy, l’Anodonte et la Moule zébrée. L’Anodonte (Anodonta piscinalis) est la plus grande des deux. Sa coquille est mince, obllongue et allongée, généralement verdâtre et nacrée à l’intérieur. Lorsqu’elle se déplace dans la vase grâce à l’ouverture des ses valves, elle aspire les éléments soulevés, filtrant et ingérant tous les microorganismes et détritus qui sont au fond. chaque individu filtre environ un litre d’eau par heure. Durant sa vie, elle possède un stade larvaire parasite d’un poisson où elle s’enkyste entre deux écailles. Puis elle poursuit sa métamorphose au dépend de son hôte. La Moule zébrée (Dreissena polymorpha) ressemble aux moules marines. La coquille est formée de deux valves fortement bombées, symétriques l’une par rapport à l’autre. Une extrémité est arrondie et l’autre effilée. Elle mesure de 30 à 50 mm de long et 15 à 25 mm de large. Sa couleur est jaune clair avec quelques zébrures brunes transversales. Elle vit fixé grâce à des filaments très solides : le byssus. Néanmoins, elle peut se déplacer pour changer de place. Elles peuvent former des grappes de plusieurs centaines d’individus et se fixer sur des rochers, des corps morts, des bouées et sous la coque des bateaux. La Palourde asisatique : Corbicula fluminea. 20 à 30 mm, coquille bivalve relativement arrondie, jaune pâle, les stries de croissance sont bien visibles. Elle vit dans les graviers et la vase, on la devine en voyant les petits trous dans le sable qu »elle laisse lorsqu’elle est enfouit.

anodonte

Anodonta

dreissena

Dreissena

Les Escargots aquatiques

La Limnée (Limnaea sp.) est un gastéropode pulmoné c’est à dire que sa cavité palléale lui fait office de poumon. Elle vit dans des eaux riches en végétation et rampe jusqu’à la surface pour respirer. Comme les autres escargots, elle est hermaphrodite ( possède les deux sexes), néanmoins elles s’accouplent pour échanger leur sperme.

limnee

Des Larves d’Insectes…

Les Chironomes

Les chironomes sont des insectes possédant différents stades dans leur vie. Leur cycle de vie est : oeuf, larve, nymphe, adulte. La larve de chironome est connu des pêcheurs sous le nom de ver de vase. C’est en effet une larve qui vit enfouit dans la vase dans des galeries. Elle est de forme allongée et de longueur variant de 5 mm à 25 mm. Seule la tête est dure, le reste du corps éyant mou et déformable. Elle possède deux paires de fausses pattes, une située à l’arrière de la tête et l’autre à l’extrémité de l’abdomen. Leur couleur est variable selon l’espèce, cela va du rouge vif au marron en passant parfois par le vert. La couleur rouge provient du fait que la larve emmagasine dans son corps, le colorant du sang (l’hémoglobine). Cette hémoglobine sert à transporter l’oxygène qui entre par la peau de la larve (par simple diffusion). Leur alimentation se compose essentiellement d’algues et de déchets organiques, quelques espèces sont carnivores.

Ce stade larvaire dure de plusieurs semaines à plusieurs mois suivant l’espèce. Ensuite elle s’enferme dans une sorte de cocon (la pupe) et subit une première métamorphose. La nymphe qui en résulte commence son ascention vers la surface. Cette nymphe est caractérisée par un thorax proéminent de couleur souvent foncée. Elle flotte grâce à une bulle d’air enfermé au niveau de l’abdomen. Pour remonter, la nymphe utilise un appendice caudal natatoire. C’est à ce stade que cet insecte devient une proie facile pour les poissons. Arrivé à la surface de l’eau, la nymphe subit ses dernières transformations puis l’adulte sort de son enveloppe nymphale. Il y restera juché le temps de déployer et sécher ses ailes puis il s’envolera pour aller s’accoupler. cet adulte ressemble à un moustique, sauf qu’il ne pique pas et le mâle porte deux antennes plumeuses. La femelle dépose ses œufs gélatineux à la surface de l’eau et quelques jours après, la larve éclot puis se laisse descendre au fond du lac.

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Larve

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Nymphe

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Adulte mâle

 

Les Trichoptères

Il existe différentes familles dont les Phryganes. La forme la plus connue de cet insecte est la larve, plus connue sous le nom de porte-bois. Elle mène une vie entièrement aquatique, cachée dans un fourreau de soie sur lequel se collent brindilles, coquilles, graviers etc. selon les espèces. Les expansions au niveau de l’abdomen sont des branchies. Elles se nourrissent de débris végétaux décomposés. Cette larve est un très bon indicateur de la qualité de l’eau car elle ne supporte guère la pollution.

Trichoptère signifie « ailes couvertes de poils ». En effet l’adulte qui ne ressemble en rien à la larve mais plutôt à un papillon de nuit, possède deux paires d’ailes membraneuses recouvertes de soies (pubescence). On reconnait facilement cet insecte à son vol lent et à ses ailes repliées en toit au repos. Le passage de la larve à l’adulte s’effectue à la fin du printemps par un stade nymphal.

Phrygane

Phrygane2

Adulte 

Les Libellules

Les anisoptères ont comme les trichoptères une vie larvaire aquatique. La larve est trapue et on ne voit pas les branchies car elle sont situées à l’intérieur du rectum. C’est une grande prédatrice, elle chasse avec « un masque ». C’est une modification des lèvres supérieures et antérieures en deux parties articulées avec deux crochets. La larve projette son masque (par un influx d’hémolymphe) et ramène sa proie à la bouche.

Les larves vivent sur les plantes aquatiques ou sur le sol mais peuvent aussi se déplacer très rapidement dans l’eau. Elles aspirent de l’eau par la bouche puis l’expulsent violemment par le rectum, de sorte qu’elles sont poussées en avant. Lorsque la larve a terminée sa croissance par mues successives, elles quitte le milieu aquatique par un support végétal et subit une dernière mue de métamorphose. L’adulte sort de sa mue, déploie ses ailes, les fait sécher et se colorent, puis s’envole et devient un chasseur des airs.

Il existe plusieurs espèces dont l’Aeschna, l’Anax empereur et la Sympétrum.

Aeschna

Larve d’Aeschna

larvelib

La larve prédatrice

Les Ephémères

Les larves d’Ephémères sont reconnaissables par les 3 appendice anaux ou cerques ciliés et par les trachéobranchies situées sur chaque coté de l’abdomen. La larve d’Ephémera vit en général 2 ans dans l’eau, enfouie la plus grande partie du temps dans le sol sablonneux. Lorsque la larve gagne la surface et se métamorphose, l’Insecte qui émerge est un subimago qui doit subir une nouvelle mue avant d’atteindre son complet développement. La vie des Ephémères adultes est brève, à peine quelques jours ou quelques heures.

ephemereLarve d’Ephémère

 

Les Oiseaux du Lac d’Annecy

A la belle saison, la roselière aquatique constitue pour les oiseaux une zone cachée idéale pour la nidification, et riche en nourriture. Elle est aussi très prisée par les espèces migratrices hivernantes et d’été..

Les oiseaux présents toute l’année… Canard colvert, Cygne tuberculé, Foulque macroule, Goéland leucophée, Grèbe huppé et Harle bièvre :

Le Canard colvert  ( Anas P. phatyrhynchos) : Si le mâle porte bien son nom, la femelle est brune mouchetée de jaune. Comportement : peu farouche. Chant : cancane, canquete, nasille, 2 « couacs » bruyants suivis de « couin-couin-couin » faibles. Régime : plantes, graines, racines, insectes et vers. Initialement migrateur, il est devenu sédentaire sur le lac par le nourrissage des humains, maintenant interdit pour tous les oiseaux car néfaste à leur santé et à leur concentration porteuse de parasites comme la dermatite cercarienne (puce du canard).

 

 

 

 

 famillecygneLe Cygne tuberculé (Cygnus olor): le mâle et la femelle sont d’un blanc pur, le bec est orange surmonté d’un gros tubercule noir à sa base. Les couples se forment en hiver et en général le couple est uni pour la vie. La femelle pond de 5 à 7 œufs blancs jaunâtres. Les deux adultes couvent le nid pendant 34 à 38 jours. Les jeunes restent avec leur parents jusqu’en hiver qui les chassent ensuite. Comportement : pas timide, mais hautement territorial et agressif. Chant : dranse, drensite, siffle. Cris : « whorr » soufflé, « gaoh », sifflement d’agressivité ressemblant à celui d’un serpent. Régime : végétal, mollusques, insectes aquatiques.

 

La Foulque macroule (Fulica atra): Plus grande que la poule d’eau, la foulque macroule est un oiseau de forme arrondie, au plumage entièrement noir, rehaussé par un bec et un écusson frontal blanc pur. Elle a un corps de canard avec un bec pointu, des yeux ronds et rouges, des rémiges secondaires bordées de blanc et des pattes verdâtres. Comportement : plonge souvent à la recherche de nourritures, nage en hochant la tête, flotte comme un bouchon, fonce sur les intrus pour sa défense territoriale. Chant : répertoire très riche… souvent la nuit auprès des plans d’eau, ou au printemps espèce d’éternuement à l’envol. Régime : omnivore plutôt végétarien.

 

 

 Le Goéland leucophée (Larus cachinnans) : les adultes ont le dos gris clair, les ailes sont grises et noires à leur base. Le reste du corps est blanc et le bec est jaune avec une tache rouge sur la mandibule inférieure. Comportement : allure fière et robuste, s’adapte au comportement humain, au point de fréquenter l’espace urbain. Chant : pleure, raille. Régime : poissons, pille les couvées et nichées.

 

 

 Le Grèbe huppé (Podiceps cristatus): le mâle et la femelle possèdent une huppe double noire et une collerette rousse bordée de noir. Leur nid flottant est amarré par des liens coulissants autour des tiges de roseaux. La femelle pond de 3 à 6 œufs de couleur blanc bleu. Comportement : quelque peu farouche. Chant : bruyant, croassement trompettant et ronflant en parade. Régime : poissons, mollusques, insectes aquatiques, algues.

 

 

 

Le Harle bièvre (Mergus merganser): canard noir et blanc avec un bec rouge crochu et une huppe derrière la tête. La femelle est moins colorée, tête marron clair. Comportement : excellent plongeur… à plus de 10 m… durant 20 à 30 s, vol de 70 km/h. Chant : silencieux, croassement bas du mâle, un  » karr-kokokok » pour la femelle. Régime : essentiellement des poissons, insectes aquatiques et crustacés.

DCF 1.0

 

Les oiseaux migrateurs hivernants … grand Cormoran, Fuligule milouin, Fuligule morillon, Gallinule poule d’eau, Garrot à œil d’or, Grèbe castagneux, Grèbe à cou noir, Macreuse brune, Milan noir, et Nette rousse.

 

 Le Cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis) : 1 m 30 à 1 m 60 d’envergure, corps massif, allongé de 0,8 à 1m recouvert d’un plumage noir aux reflets vert de bronze, orné de blanc à la gorge sur la tête le cou et en période nuptiale sur la cuisse, plumage des ailes perméable l’obligeant à alterner séances de pêche et longs moments de séchage. Ils sont grands piscivores avec plus de 400 gr/j. Trop nombreux chez nous, ils sont aussi trop grands destructeurs de nos protégés de belle taille qu’ils perforent de leur long bec crochu acéré.

 Le Fuligule milouin (Aythya ferina): le mâle a la tête et le cou orange rougeâtre, la poitrine noire et le dos gris pâle. Le plumage de la femelle est moucheté de gris brun, avec des marques gris clair sur le dos. Comportement : excellent plongeur, souvent observé en bandes nombreuses. Chant : généralement silencieux, genre de grognements rauques pour la femelle, sifflements avec finale nasillarde pour les mâles. Régime : invertébrés aquatiques et végétaux.

 

 

 Le Fuligule morillon (Aythya fuligula): petite taille, avec pour le mâle : plumage contrasté, crête noire proéminente, bec clair noir et blanc au bout. La femelle a le dessus du dos brun et plus clair en dessous, le bec et la queue de même couleur que le mâle, et une crête plus courte que lui. Comportement : présents en bandes nombreuses, plongent souvent et longtemps jusqu’à 8 m. Chants : variété de cris rauques. Régime : mollusques, insectes et plantes aquatiques.

 La Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus): mince, nerveuse, plumage bleu foncé paraissant noir de loin avec un trait blanc sur les flancs, écusson frontal et bec rouge à pointe jaune. Comportement : nage avec hochements de tête et la queue relevée, marche sur terre en agitant la queue d’un mouvement mécanique d’avant en arrière. Chant : cri d’alarme sonore et explosif, cri de contact doux, cris rythmés et variés en période de reproduction. Régime : omnivore, plantes, vers de terre, mollusques et insectes aquatiques, parfois des poissons.

 

 

 Le Garrot à œil d’or ( Bucephala clangula ), taille moyenne, mâle nuptial : tête noire reflets vert bouteille, tâche blanche sous l’œil jaune, corps blanc, reste noir, scapulaires liserés blancs, femelle : brun chocolat, collier poitrine blanchâtre, reste gris. Comportement : en couples isolés ou petits groupes, vol rapide, nage enfoncée, meilleur plongeur audacieux à s’éloigner, parade théâtrale spectaculaire : tête loin en arrière, poitrine bombée, lancement rapide tête en avant, cou allongé, bec pointé au ciel. Chant : silencieux, rocailleux « kraah » parfois, Régime : plutôt carnivore, mollusques, insectes larves aquatiques, mollusques, petits poissons.

 Le Grèbe castagneux (Podiceps ruficollis) : petite tête ronde, bec mince, joue gorge et cou de couleur brun roux en période nuptiale, arrière du corps comme tronqué. Comportement : discret, quelque peu farouche, inimitable façon de flotter comme un bouchon, plonge sans cesse. Chants : cris gazouillants et d’alarme très variés … »ouit-ouit« , « bii-ib « …

 

 

 Le Grèbe à cou noir (Podiceps nigrocollis) : petite taille, ailes sombres, rémiges et poitrine blanches, plumage nuptial mâle raffiné : dessus et cou noir, sous caudales blanches, flancs roux, tête noire mèche blonde vers arrière de l’œil, iris rouge, capuchon noir, arrière train blanc ébouriffé. Comportement : grégaire, vol cou tendu à battements rapides, plongeur fréquent. Régime : insectes aquatiques, petits poissons.

 

 

 La Macreuse brune ( Mélanita fusca ), petite tache blanche arrière de l’œil, plumage général marron noir, extrémité blanche à l’arrière des ailes, palmes pattes rouges, bec noir jaune orange. Comportement : sociable, en petits groupes, plongeur aile déployées 5 à 10 m, vol puissant à battements lents. Chant : « hout-er » sifflant du mâle, grondement rauque femelle. Régime : mixte, végétal et animal dominant dont mollusques, insectes aquatiques et petits poissons

 

 

 

 

 La Nette rousse (Netta rufina): … si la femelle a tête noire et blanche et un bec noirâtre à bords rouge, le mâle est remarquable pour ses couleurs contrastées: tête rouge dessous jaune, cou poitrine ventre noirs, flancs blancs dos vert foncé, bande blanche sur l’épaule, bec rouge, pattes rouge orange. Comportement : vol direct de grand migrateur, se nourrit en surface avec des plongées courtes de 15 s sur 2 à 4 m. Chant : comme un aboiement sourd « vouuu-vouuu-vouuu » en vol,  » keuuur » rauque au sol. Régime : omnivore, plutôt végétarien.

La Flore…

La Roselière

De nombreux poissons blancs frayent dans les roselières aquatiques. D’autres animaux, comme les crapauds et les grenouilles s’y reproduisent également. De nombreux oiseaux y nichent, Grèbe huppé, Foulque et Cygne.

Le terme roselière englobe un massif de roseaux, de joncs (scirpes) et de massettes. C’est un biotope très riche qui plus est un épurateur biologique naturel du Lac et contribue au maintien du sol.

Le roseau, Phragmites australis. Il peut pousser sur un sédiment caillouteux ou sur une vase argileuse. Les tiges feuillées et montées de leur épis plumeux peuvent s’élever jusqu’à deux mètres au dessus de l’eau. La multiplication est assurée essentiellement de façon végétative par l’accroissement des rhizomes. Ces nombreuses tiges souterraines forment un véritable tapis permettant la fixation du limon apporté par les eaux.

Les scirpes ou joncs (Scirpus lacustris L.) forment le premier rideau de plantes au large. Ils poussent sur toutes sortes de substrats, en massif, formés par de très nombreuses tiges aériennes cylindriques, vertes et spongieuses. Elles portent un épis d’épillets brunâtres (fleur) à leur extrémité.

La massette (Typhia latifolia L.) est caractérisée par son inflorescence en juillet août dont la partie inférieure (fleur femelle) forme un long cylindre brun foncé. Son extension est très réduite sur le Lac d’Annecy.

roseauRoseau
joncJonc
massetteMassette

Les plus grandes roselières se situent au Bout du lac et à Saint jorioz où elles sont protégées par arrêté de biotope. D’autres moyen de protection sont actuellement mis en place : pieux pour empêcher les embâcles d’entrer dans les roselières, interdiction de navigation à moins de 50 mètres, plantations…

DCF 1.0

 

Les Herbiers…

Un grand nombre de poissons blancs vivent dans les herbiers : carpes, perches, brochets, gardons et tanches. C’est un lieu de frayères, à l’abri des prédateurs et où les alevins peuvent trouver une nourriture abondante (bactéries, plancton).

Les herbiers immergés sont situés entre 1 et 15 mètres de fond sur la beine et le talus.

En surface les herbiers visibles sont les fleurs de potamots et de myriophylles.

Le myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum L.). Il vit entre 0,5 et 4,5 mètres sur la vase et les galets. Il est disséminé le long des rives de l’ensemble du Lac. Il se reconnaît à ses feuilles découpées en forme de plume et rassemblée par 4 le long de la tige.

myriophyllemyriophylle2
Les potamots. Ils peuvent vivre jusqu’à 4 mètres de profondeur selon les espèces. Il pousse dans la vase, tout autour du Lac. Les plants peuvent atteindre 2 mètres de haut et ils sont groupés en amas peu denses. L’espèce la plus répandue est le potamot luisant (Potamogeton lucens L.). Il se caractérise par de grandes feuilles pétiolées et une tige florale aussi grosse que l’épi qui la surmonte. potamotpotamot2
On trouve dans le Lac d’Annecy d’autres plantes aquatiques immergées ou submergées comme l’Hippuris (la pesse d’eau), Hippuris vulgaris L.. Ces tiges sont creuses et comme articulées. Les feuilles sont groupées en verticilles (couronnes) par 8 à 12 , courtes hors de l’eau et allongées quand elle sont submergées. Les fleurs petites et vertes, se trouvent à l’aisselle des feuilles. La pesse d’eau pousse dans la vase et quelque fois dans les graviers et les galets, jusqu’à 3 mètres de profondeur.
hippuris
Les Characées poussent dans la vase, se sont les seules plantes à depasser 5 mètres de fond. Elles occupent la strate inférieure des herbiers, pouvant descendre jusqu’à 15 mètres sur le talus. Par endroits elles forment une prairie dense, haute d’une trentaine de mètres. Elles supportent des températures froides (4 à 5°C) et se maintient en hiver. Ces plantes ne supportent pas les concentrations élevées en phosphore. Les tiges souvent recouvertes de calcaire deviennent dures et cassantes. Les petites boules rouge-orange à peine visibles à l’aisselle de certaines ramifications sont les fructifications de la plante. charas

Les herbiers sont caractérisés aussi par des plantes à feuilles flottantes. Ces plantes vivaces ne se développent que dans les zones relativement abritées.

Le nénuphar jaune ou Nuphar luteum L.. Il se rencontre dans des zones peu profondes de 0,8 à 2 mètres, de Sevrier au Bout du Lac. Il pousse dans la vase et son rhizome (racine particulière) peut atteindre 2 mètres. Ses feuilles sont flottantes et arrondies, d’autres sont immergées et sa fleur est jaune or..
Le nymphéa blanc (nénuphar blanc), Nymphea alba L. . Il pousse dans la vase à une profondeur de 0,8 à 1,5 mètres. Il possède une fleur blanche et n’a pas de feuilles immergées. La face inférieure et le pétiole des feuilles flottantes sont violacées. Le rhizome peut atteindre 1 mètre.
nenupharNénuphar
nympheaNymphea

 

 

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